« L’important ne pas de guérir mais de vivre avec ses maux. »
Albert Camus
Quelles soient chroniques, de longues durées, évolutives, rares, silencieuses… l’annonce d’une maladie est toujours une épreuve.
C’est un moment difficile où l’on doit se réorganiser. Apprendre à accepter ce qui est inéluctable. Bien évidemment, on parle de maladies qui s’installent et pour lesquelles, les traitements sont longs ou lourds ou pire encore inexistants.
Ces maladies qui opèrent en nous un changement obligatoire, qui désarçonnent, qui souvent nous plonge dans une profonde tristesse.
Lors de l’annonce, plusieurs sentiments peuvent apparaitre comme :
- Le déni, comment cela se peut-il, ce n’est pas possible, c’est une erreur
- La colère, pourquoi moi ? j’ai envie de tout casser
- L’abattement, pourquoi moi ? qu’ai-je fait pour mériter ça, je n’y arriverai jamais
- Le soulagement, je savais bien que quelque chose n’allait pas, je vais enfin pouvoir me soigner.
- …
C’est un moment de marche arrière dans notre passé. Souvent on en oublie avoir jouit d’une bonne santé précédemment ou l’on regrette de ne pas avoir su profiter de tous les moments.
Quand la maladie nous accompagne tout au long de notre vie dans son aspect chronique et évolutif comme le diabète par exemple, elle nous demande souvent de réaliser un tour de force, celui d’y être attentif et de suivre son traitement mais aussi celui de pouvoir l’oublier pour avoir des bulles d’oxygène. Vivre avec sa maladie pas à côté d’elle, ne pas la laisser prendre le dessus.
C’est un bras de fer permanent et par moment, la maladie prend du terrain et nous met à terre à d’autres nous arrivons à lui tordre le bras et à récupérer un peu de liberté.
Ce qui est sûr, c’est qu’elle nous apprend toujours quelque chose, elle nous montre notre courage, notre volonté, notre envie de vivre et nous enseigne comment réussir à l’apprivoiser
“Les seules grandes choses qu’accomplit un homme sont celles pour sauver sa vie.”
Antiphon
Mirella Ghisu
